«Avec Bernadète Bidaude, les images poétiques sont infinies, on les gobe et on s’en saoule. Elle ne se contente pas de les dire, elle les danse, les manipule, les chante. Elle brode des couplets, s’immobilise dans la lumière, et puis repart, tourne et retourne au gré des mots et des histoires.
On vit avec elle un moment de jubilation intense, on flotte entre deux airs, entre deux eaux, enveloppé de chuchotements et de mystères. On est à la fois l’enfant qui découvre et l’adulte qui sait, à fleur de peau et tout au fond, lumière et ombre, présence et secret.
Le talent de la conteuse sait ourler la confidence quotidienne d’une jolie broderie de mots, faire passer le souffle des grands vents de la montagne dans des têtes qui n’avouent pas leurs rêves, taper si fort les mottes neigeuses qu’elle y fait surgir la mer et ses bateaux. Petites jalousies, amours étouffées, rencontres insolites et parcours routiniers, elle agence cela dans des chuchotements tournoyants, des chansons en forme de refrains. Ce petit monde aux allures endormies bouillonne ardemment dans ses tréfonds, regarde fasciné les enjambeurs de montagnes. Il ressuscite les vieilles résistances, qu’il confie aux rêveurs et rêveuses des temps nouveaux, aux amoureux désespérés et heureux s’envolant dans l’éternité.
Bernadète Bidaude, assistée par les lumières de Jessy Ducatillon, embarque son public dans un voyage onirique envoûtant. Tout le monde sait bien que les conteuses sont des ensorceleuses.»
Yvette Lucas - Le blog culturel des PO
«Bonheurs d'histoires avec Bernadéte Bidàude.
Si Bernadète Bidaude était un élément, elle serait l'eau d'une rivière. Vive. Joyeuse. Et nous contant l'ailleurs qu'on tient tous dans le coeur. Une rivière sachant jouer de la lumière. En nous berçant d'un murmure. Avant de devenir cascade. Nous entraîner dans ses courants. Rouler sur les cailloux, chantante. Déborder sur les champs. Une rivière de printemps, quand la froidure s'en va et qu'il fait bon se prendre à son murmure.
Mardi soir, la rivière Bidaude nous a emmenés ainsi. Vers des lieux pas bien loin et que, pourtant, on n'avait jamais vus ainsi. De Parthenay au Marais poitevin, des histoires qui nous racontent si bien. Notre reflet dans l'eau. Petites misères et grands rêves quotidiens. Et à chaque bras de rivière, un nouvel enchantement.
Par l'alchimie du verbe, ainsi, Bernadète Bidaude nous aura emmenés au fil de ses histoires, provoquant un brin de mélancolie et de francs éclats de rire. Des vendanges gargantuesques. Un café "de l'autre bord". Générosité des mots qu'elle nous offre et qui, mis bout à bout, nous font des contes comme on les aime.
Nous disant quelque chose de ce qui nous tient là, profond, nous réchauffe et nous fait tristes. "Toutes les histoires sont des histoires d'amour" écrivait, dernièrement, l'Irlandais Mac Liam Wilson. Se surprendre à y penser, mardi soir, en sortant de cette heure et demie de bonheur.»
Philippe Ricot - Presse-Océan
«Menue devant le grand rideau noir, seule sur scène mais si présente avec tous ces personnages qui peuplent son conte, Bernadète Bidaude est assurément une narratrice née, émouvante, avec ses mots simples mais si justes, sachant à chaque instant captiver son public pour qui le conte se déroule bien trop vite tant il aurait voulu encore et encore continuer à l’écouter.»
Jean Morvan - Le Télégramme -
«Pour se venger des comiques gras, mordons dans cette pomme de conte que présente Bernadéte Bidàude. Dans un style précis et incisif, passant du quotidien au merveilleux, elle glisse le présent dans des histoires anciennes. La voix très douce, presque murmurée, s'enflammant jusqu'au lyrisme.»
Hélène Azéra (Libération)